Le passé se conjugue au présent

Le Tréport est riche d’une longue Histoire, particulièrement celle liée à la 1ère et à la 2nde guerre mondiale, que chacun peut découvrir aujourd’hui en sillonnant les rues de la ville au gré des parcours touristiques et des visites guidées (voir l’office de tourisme) ou en visitant les différents lieux décrits ci-dessous.

La Ville du Tréport accueille une stèle érigée en partenariat avec l’association pour la mémoire des FAFL (AM-FAFL), qui a souhaité rendre hommage, avec cette œuvre, aux 123 Aviateurs des FAFL disparus lors de la Seconde Guerre mondiale.

Cette stèle inaugurée le 25 juin 2022 bénéficie du label « Actions Mémoire 2022 » de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG). Pour sa réalisation, elle a fait l’objet de nombreuses recherches impliquant quatorze élèves en classe de troisième du collège Rachel Salmona.

« Cette stèle offre un lieu de recueillement aux familles des 123 hommes qui ont péri en mer sans que leurs corps aient été retrouvés, sans qu’une sépulture leur ait été donnée, sans même que les noms de certains figurent sur un monument.

Si beaucoup ont perdu la vie loin de nos contrées, nombreux sont ceux à s’être abîmés en Manche et en Mer du Nord. Du haut de nos falaises, nous embrassons du regard le paysage qui fut celui de leurs derniers instants. Nous nous trouvons à l’emplacement d’un ancien sémaphore, une vigie militaire, menacée par l’érosion de la falaise et démantelé en 1904. C’est ici que se trouvait le couloir aérien emprunté par les escadrilles en direction ou en provenance d’Allemagne.

Ce monument conçu par une entreprise de Montville, qui prend place au centre d’aménagements réalisés par les soins de nos services techniques municipaux n’est pas seulement fait de pierre. Il est fait d’âme, de sentiments, d’émotions », déclarait Laurent Jacques, Maire, lors de son inauguration.

Cette stèle est accessible à tous, à tout moment. Elle se situe sur la falaise.

Le 1er septembre 2024, la Ville du Tréport a célébré le 80e anniversaire de sa Libération. La municipalité a choisi de marquer cet événement en aménageant un square des Canadiens, au bout de l’avenue qui porte le même nom, et ce depuis 1945. Le lieu est désormais marqué par une gigantesque feuille d’érable sur laquelle se trouve une stèle portant la plaque de la Voie du Souvenir, tracée par le comité Juno Canada Normandie, dont la mission est de perpétuer la mémoire des courageux soldats canadiens qui ont contribué à la libération de l’Europe et de renforcer les liens d’amitié entre le Canada et la Normandie.

Mme Rosemary Rudland, représentante de ce comité, était présente au moment de dévoiler cette plaque. Émue, elle a remercié la Ville pour ce travail de mémoire. «Oublier ces soldats serait le trahir. Si nous les trahissons, cela voudrait dire qu’ils sont morts pour rien», assurait-elle.

Laurent Jacques a pour sa part rappelé que si l’enthousiasme était sans doute peu palpable le 1^er septembre 1944, le soulagement était bel et bien présent. «Cette stèle montre aujourd’hui l’infinie gratitude que nous ressentons envers ces soldats qui sont venus de si loin, qui ont enduré tant d’épreuves, affronté tant de dangers pour nous permettre de redevenir un peuple libre de toute oppression. Ils se sont battus, ont trop souvent péri, pour défendre des idéaux».  Le Maire a également insisté sur le fait que «le plus bel hommage que nous pouvons leur rendre, est de faire en sorte que ces idéaux guident chacun de nos pas et président à chacun de nos actes», tout en regrettant que «les valeurs d’égalité, de bien vivre ensemble, le combat mené contre celles et ceux prônant le rejet de l’autre ou qui assurent que les humains seraient répartis selon des races dont certaines seraient inférieures à d’autres, sont fréquemment remis en cause».

De juillet 1916 à mars 1919, la ville du Tréport a accueilli plusieurs hôpitaux militaires ainsi que des lieux de convalescence.
Malheureusement, sur les dizaines de milliers de soldats ayant séjourné dans la ville, 2858 n’ont pas survécu.
Jusqu’alors, il était de coutume que les dépouilles des soldats soient renvoyées dans leurs pays d’origine, mais face à l’hécatombe, les pays du Commonwealth ont opté pour un enterrement sur le lieu de décès des victimes.
C’est ainsi que la ville du Tréport abrite deux cimetières militaires.

Le premier se situe côte de Dieppe, il jouxte le cimetière civil.
On y recense 445 tombes.

Très vite, l’espace est devenu insuffisant pour la mise en terre de toutes les victimes.
Un autre cimetière a donc été créé au lieu-dit « Le Mont-Huon », sur le CD 940 en direction de la commune de Flocques.
Il a été réalisé par Sir Reginald Blomfield. 2358 tombes y ont été creusées.
Ce cimetière a pour particularité d’accueillir aussi un peu plus de 200 sépultures de soldats allemands.

Ces deux cimetières sont entretenus avec soin par la CWGC (Commonwealth War Graves Commission).

L’église Saint-Jacques été bâtie sur les ruines de l’ancienne église paroissiale et le cimetière, effondrés au cours de la tempête de 1360.
Sa construction a été achevée à la fin du XVIe siècle.
Elle dispose d’une façade typique aux murs en damiers (pierre de Caen et silex) et son portail renaissance avec ornements est finement travaillé, mais c’est à l’intérieur que son caractère est le plus remarquable avec ses clés de voûtes pendantes (longue de 3,80 m pour l’une).
Les vitraux du XIXe siècle sont l’œuvre du Maître-Verrier Lusson de Paris. La Ville procède depuis plusieurs années à la rénovation des vitraux et des baies.
L’église est ouverte de 10 h à 17 h d’octobre à mars et de 10 h à 18 h d’avril à septembre.

La chapelle Saint-Julien a été construite au XIVe siècle pour le service de l’Hôpital voisin. Elle a fait l’objet d’une rénovation en 2022 à l’initiative de la Ville. On peut y admirer un vitrail contemporain réalisé par Franck Brodier qui s’est inspiré de la légende de Saint-Julien.

Le presbytère a été édifié au XVIIe siècle. Il se situe en face de l’église Saint-Jacques. Ce lieu n’est pas ouvert à la visite, mais l’édifice mérite largement une halte pour y admirer une frise de médaillons armoriés.

La Croix de grès, plus souvent appelée Croix de pierre, se situe place de Gaulle, en haut de la rue de la Commune de Paris. Haute de 3,60 m, elle est portée par un fût octogonal parsemé d‘étoiles, de fleurs de lys et de L en référence à Louis Xlll.