CSI des Prés Salés : Anthony Delacroix, nouveau chef de centre

Depuis le mois de juin, le lieutenant Delacroix a pris la tête des 70 pompiers, 6 professionnels et 64 volontaires, du Centre de secours et d’Incendie des Prés Salés.

Anthony Delacroix est manifestement ravi d’occuper ses nouvelles fonctions. Après avoir été officier de garde à la caserne de Canteleu, il est le chef du Centre de Secours et d’Incendie des Prés Salés.

Arrivé à Eu le 19 juin dernier, il connaît déjà bien la région, puisqu’il est natif d’Aumale, commune dans laquelle il est également chef du centre de secours, mais dans le cadre de son action comme pompier volontaire. « Je suis à la fois professionnel aux Prés Salés et volontaire à Aumale », explique-t-il.

Le lieutenant Delacroix est en effet très attaché à l’action et à l’engagement des volontaires. Il a lui-même intégré les rangs des pompiers de cette manière, à l’âge de 16 ans. 13 ans plus tard, il devenait professionnel. Il a travaillé à Rouen, au CTA d’Yvetot, et à Neufchâtel avant de gagner Canteleu, puis Eu.

Ce nouveau poste constitue pour lui une évolution de carrière qu’il a choisie. « Nous étions six sur les rangs », explique-t-il. C’est ainsi que, à 51 ans, il prend la tête des 6 pompiers professionnels et des 64 volontaires de cette caserne qui couvre les communes du Tréport, de Eu et d’Étalondes. « Il y a un équilibre entre volontaires et professionnels. Ces derniers sont en poste du lundi au vendredi de 7 h à 19 h, quand les volontaires sont nombreux à être au travail. La nuit et le week-end, les volontaires reprennent la main et constituent trois équipes pour réaliser les gardes », précise le lieutenant Delacroix.

2500 interventions par an

Ce nombre est suffisant pour faire face aux 2500 départs annuels, mais le recrutement de nouveaux volontaires est toujours à l’ordre du jour. « Il y a ceux qui partent pour raisons professionnelles ou personnelles, ceux atteints par la limite d’âge. Aussi, toute candidature est la bienvenue », explique le lieutenant qui ouvre sa porte à « toute personne prête à s’engager et à donner de son temps ».

Pour devenir pompier volontaire, on peut intégrer les formations dès l’âge de 16 ans, mais on peut aussi décider bien plus tard de rejoindre les soldats du feu. Enfin… soldats du feu est une expression qui ne convient plus tout à fait à cette fonction. « 80 % de nos sorties sont consacrées à l’assistance aux personnes. Pour les incendies, c’est 7 % de nos interventions, le reste étant consacré aux inondations, accidents de la route ou autre », précise Anthony Delacroix.

La formation initiale est entièrement assurée et financée par le SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours), tout comme les formations tout au long de la carrière, au rythme de 40 h minimum chaque année pour permettre à chacun de se maintenir à niveau, voire d’acquérir de nouvelles compétences.

Désormais, les recrutements sont « différenciés ». Ainsi, une personne qui souhaite s’engager peut, dès lors qu’elle accepte de consacrer suffisamment de temps, décider de ne pas intervenir sur un type précis d’appel. « Un volontaire peut décider de ne faire que de l’assistance à personne et de ne pas être appelé pour un incendie par exemple », précise le chef de corps. Ce procédé impose une contrainte dans la gestion du personnel, mais il permet aussi de ne pas se priver de certaines bonnes volontés qui peuvent apporter un concours précieux dans certaines circonstances, mais pas dans d’autres.

Un poste avancé au Tréport

En arrivant à Eu, le lieutenant Delacroix découvre un centre qu’il apprécie déjà et qui a quelques particularités « comme l’éloignement des autres centres, ce qui n’est pas le cas dans les grandes agglomérations. Il y a aussi le travail possible avec les centres du Département de la Somme, qui se fait très facilement. Et puis nous avons aussi un poste avancé au Tréport ».

Ce poste, mis en place à la demande de la Ville du Tréport, fonctionne en juillet et août, chaque jour de 14 h à 19 h, devant le forum de la plage. Il permet aux Tréportais comme aux visiteurs de trouver un point d’aide efficace et rapide en cas de besoin. Les pompiers s’y relaient sous la responsabilité du lieutenant Delacroix qui n’a manifestement pas tardé à prendre ses marques et à se faire apprécier de toute l’équipe.