Énédis offre une camionnette à l’Ancrage
Publié le 14 avril 2025

La société Énédis a offert une camionnette à l’épicerie solidaire gérée par l’Ancrage. Ce don est bienvenu pour la structure dont l’action s’est récemment étendue aux foyers les plus fragiles de toute la Communauté de Communes des Villes Sœurs.
Depuis le début de l’année, l’épicerie solidaire de l’Ancrage étend son champ d’action à toute la Communauté de Communes des Villes Sœurs. Le nombre de foyers concernés va donc augmenter et il en ira de même pour les trajets destinés à collecter les produits proposés dans le local de la rue Alexandre Papin. « Nous avons la « ramasse » auprès des commerces locaux, les achats et nous nous rendons à la banque alimentaire de Rouen tous les quinze jours. Ce sera sans doute une fois par semaine prochainement. Un véhicule adapté est indispensable », indique Éric Sénécal, directeur de l’Ancrage. Ces déplacements nécessitent en effet l’emploi d’un véhicule utilitaire dont l’achat n’était pas prévu au budget.
Sensible au travail de l’Ancrage, la société Énédis a décidé d’offrir l’une de ses camionnettes à l’épicerie solidaire. « Chaque année, ce sont une quinzaine de véhicules remis par Enedis aux associations dans toute la Normandie », explique Pascal Dupont, délégué territorial en Seine-Maritime. « Énédis renouvelle sa flotte et s’oriente vers un parc à 75 % électrique. Après avoir servi à nos équipes, ces voitures trouvent une nouvelle vie. En faire don, cela correspond à nos valeurs de solidarité avec les territoires », se réjouissait-il au moment de remettre les clés il y a quelques jours.
Des résultats mesurables
« Nous avons sauté sur l’occasion », explique Éric Sénécal, qui ne manque jamais une opportunité lorsqu’il s’agit d’améliorer les services rendus par l’Ancrage. L’épicerie solidaire va voir son nombre de clients-bénéficiaires augmenter. En 2024, ce sont 97 foyers, représentant 300 personnes, qui ont pu être aidées. Elles sont orientées vers la structure par des travailleurs sociaux qui instruisent leurs dossiers. « Seules les personnes ayant un reste à vivre de 8 euros par jour peuvent y prétendre. Dans la réalité, la moyenne se situe plutôt à 4 euros par jour. Nous avons même des clients dont le reste à vivre est négatif une fois leurs factures et loyer payés », note le directeur qui précise aussi que « l’épicerie est là pour donner un coup de pouce temporaire. Les clients-bénéficiaires peuvent venir une fois par semaine, durant 6 mois, durée renouvelable une fois. Chacun paye les produits à environ 15 % de leur valeur et s’engage à suivre des activités comme le rééquilibrage du budget, des cours de cuisine ou d’autres ateliers de l’Ancrage. Tous se fixent des objectifs atteignables pour améliorer leur niveau de vie ».
Dans cette épicerie solidaire, le personnel veille à la qualité des denrées proposées. « On ne veut pas de produits « de pauvres ». Nous essayons aussi, dans la mesure du possible, de jouer la carte locale, comme avec la farine fabriquée à quelques kilomètres dans la Somme », explique Eric Sénécal qui peut déjà mesurer avec satisfaction les résultats enregistrés par les clients depuis l’ouverture de l’épicerie en novembre 2021. « 40 % des foyers ont aujourd’hui rééquilibré leur budget et autant n’y sont pas encore parvenus, mais ont déjà noté une nette amélioration de leur situation », assure-t-il.
« Au Tréport, la solidarité n’est pas un vain mot »
Giuliana Torterat, la présidente de l’Ancrage, se réjouit pour sa part de ce don : « il va profiter directement à la population la plus fragile. Il correspond aussi à une reconnaissance du travail accompli ». Laurent Jacques ne manquait pas de remercier Fabienne Lebourg et Pascal Dupont, les représentants d’Énédis : « c’est un vrai geste de solidarité et la solidarité, au Tréport, ce n’est pas un vain mot ». Le Maire du Tréport se réjouissait également d’avoir su convaincre le Président de la Communauté de Communes de rejoindre l’épicerie solidaire, financée depuis sa création par les Villes d’Eu et du Tréport. « Je suis convaincu de l’utilité de cette épicerie et heureux de faire partie de cette aventure », note d’ailleurs à ce sujet Eddie Facque.
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