Sydney Hansen apprend l'anglais aux écoliers
Publié le 20 novembre 2023
Il y a quelques semaines, Sydney Hansen est arrivée à l’école Ledré-Delmet-Moreau. Cette jeune enseignante vient tout droit du Canada et inculque aux élèves tréportais leurs notions d’anglais.
Contrairement à ce que peut laisser supposer son prénom, Sydney Hansen n’a aucun lien avec l’Australie, mais elle arrive bien d’une contrée lointaine : le Canada.
La jeune femme a débarqué en France à la fin du mois de septembre avec une grosse valise et une énorme dose de bonne humeur. L’une et l’autre lui sont bien utiles chaque jour. Sydney a en effet posé ses bagages pour une durée de sept mois au Tréport. Elle y occupe les fonctions d’assistante en langue anglaise. Chaque jour, elle franchit les portes des différentes classes de l’école Ledré-Delmet-Moreau pour inculquer aux enfants des notions d’anglais et partager avec eux sa culture.
Jusqu’alors, cette mission était dévolue aux enseignants de cette école. Il ne fait aucun doute que chacun fait de son mieux, mais l’accent n’est pas toujours au rendez-vous. Avec Sydney, les jeunes Tréportais découvrent celui de la province d’Alberta, une région anglophone. Mais la culture française y trouve tout de même une petite place. D’ailleurs, Sydney y enseigne le français dans une école qui propose un programme dans notre langue. « Ce programme est de plus en plus prisé. Les cours sont pour moitié dispensés en français », explique la jeune femme. Pas étonnant dans ces conditions que les jeunes canadiens progressent vite.
S’intégrer à la vie locale
En France, l’enseignement des langues est plus tardif, plus laborieux aussi. C’est donc une chance que de pouvoir bénéficier des services d’une assistante pour une année scolaire. « L’école s’est portée volontaire et la mairie a mis à disposition un studio pour le logement. La présence de Sydney enrichit ce que les collègues peuvent faire », se réjouit Stéphane Cavelier. Le directeur de cet établissement saisit chaque occasion pour apporter un enseignement supplémentaire et de qualité aux élèves.
Ces derniers sont très réceptifs et ont tout de suite adopté Sydney. L’enthousiasme est palpable quand elle entre ce jeudi après-midi dans une des classes de CP. Chacun prend sa place, assis sur le tapis autour de la jeune femme qui n’a pas son pareil pour instaurer le calme. « Statue », indique-t-elle d’une voix très calme. Il n’en faut pas plus pour que chaque écolier, parfois turbulent, se fige, mains posées sur la tête, les yeux grands ouverts, attentif à la prochaine instruction. Et aussitôt, on passe en revue le nom des couleurs, celui des animaux et on apprend à se présenter par son prénom.
Sydney a aussi à cœur de parler de la culture canadienne, des habitudes d’un pays un peu différent du nôtre. « Le Canada est un pays multiculturel. Cela se voit dans différents domaines, notamment la nourriture. Ici, je souhaite vivre comme une Française, je mange donc du fromage », s’amuse la jeune femme, qui a déjà eu l’occasion de séjourner en France par le passé. « Venir en France prend 7 h en avion quand il en faut au moins 5 pour aller à l’autre bout du Canada. Autant venir jusqu’en Europe », explique la jeune femme de 24 ans qui vit à Edmonton, la capitale de l’Alberta, une ville de plus d’un million d’habitants.
Sydney souhaitait être affectée dans une petite ville. Elle se dit ravie d’être arrivée au Tréport et de profiter du bord de mer quand sa ville d’origine en est éloignée de plus de 1000 km. « Et puis je vais échapper à l’hiver canadien où il fait jusqu’à -40 ° », se réjouit-elle.
Sydney Hansen voit ce séjour prolongé comme un véritable échange. « J’enseigne, mais j’apprends aussi des élèves », assure-t-elle. De plus, elle a très vite manifesté sa volonté de s’intégrer à la vie locale. À peine arrivée, elle a suivi des cours de yoga et s’est inscrite pour des séances de zumba et de musculation. « C’est le mieux pour rencontrer du monde et parler », explique-t-elle. Son aisance et son sens du contact ont aussi fait mouche auprès de toute l’équipe pédagogique qui lui a réservé un excellent accueil. « Nous sommes ravis de l’avoir avec nous », se réjouit M. Cavelier.
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